Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/347

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CHAPITRE III.



MA VIE LITTÉRAIRE.


La vie d’un homme de lettres, qui est simultanément fonctionnaire public, n’est pas exclusivement dans ses écrits : elle se compose encore des actes par lesquels il a secondé les développemens de l’esprit humain, la marche progressive des arts et la diffusion des lumières, dans la sphère où l’a placé la Providence.

Lorsque la Convention livrée au brigandage ne permit plus à la raison l’accès de la tribune, lorsque le blasphème, les déclamations furibondes et les paroxismes de la frénésie y remplacèrent le langage de l’humanité et de la sagesse, le Comité d’instruction publique me parut le seul où quelque bon sens s’était réfugié, et celui dont les travaux étaient plus analogues à mon goût ; mais là aussi était l’ombre au tableau.

J’ai entendu tels membres de ce comité nous dire crûment que l’instruction publique était inutile ; qu’il fallait