Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/385

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CHAPITRE IV.



VIE POLITIQUE.


Tandis que les assemblées de la Bretagne et du Dauphiné préludaient aux États-Généraux, la Lorraine aussi s’électrisait : une convocation adressée aux hommes les plus notables des trois ordres, les réunit à Nancy, en janvier 1789, pour s’occuper d’une formation d’états-provinciaux.

L’Assemblée étant trop nombreuse pour délibérer, elle nomma quarante-huit commissionnaires : j’étais du nombre, ainsi que ce brave et infortuné Custines traîné plus tard à l’échafaud ; il déplut à la noblesse lorraine en lui proposant des sacrifices que le patriotisme inspirait ; mais il s’assura l’estime des hommes de bien.

Dans une circulaire imprimée, j’avais stimulé l’énergie des curés, écrasés par la domination épiscopale, mais justement révérés des ordres laïcs qui, témoins ha-