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PIÈCES JUSTIFICATIVES[1].


N° 1. — Page 333.


Lettre adressée à M. Grégoire, curé d’Embermesnil, député de Nancy, par les députés de la nation juive-portugaise, de Bordeaux, le 14 août 1789.


Permettez que les quatre députés de la nation juive-portugaise qui ont concouru à la nomination des représentans de cette ville, à l’Assemblée nationale, vous adressent le juste tribut d’éloges et de reconnaissance qu’ils doivent aux bienfaits éclatans que vous prodiguez à leurs frères malheureux. Ce n’était pas assez d’avoir plaidé leur cause au tribunal du public avec un succès si mérité ; votre cœur sensible vient d’ajouter à ce bienfait, un bienfait nouveau. C’est devant l’auguste Assemblée de la nation, que n’écoutant que le cri de l’humanité souffrante, vous invoquez son secours pour arrêter les vexations qu’éprouvent, en ce moment, quelques infortunés habitans de l’Alsace. C’est par votre généreuse dénonciation que la nouvelle de leurs malheurs nous est parvenue ; elle a déchiré nos cœurs, en même temps qu’elle a accru les sentimens de reconnaissance dont nous nous sentions déjà pénétrés

  1. Ces pièces sont désignées par l’auteur lui-même pour accompagner ses Mémoires.