Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/70

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Nous trouvons cette citation parmi les papiers de Grégoire, sur une feuille volante qui porte en marge ces mots de sa main : Mensonges ecclésiastiques ; elle devait prendre place dans un recueil, préparé en effet par lui sous ce titre.

Le fait est que l’évêque de Blois, pendant sa mission, vécut en parfaite intelligence avec celui de Chambéry, et célébra la messe dans sa cathédrale ; le fait est que, lorsqu’il fut sur le point de quitter ce pays, plusieurs officiers municipaux se présentèrent pour le supplier de demeurer au milieu de leurs concitoyens, dont il s’était acquis l’estime et la reconnaissance[1].

De la Savoie, Grégoire passa dans le comté de Nice, pour y présider à l’organisation du département des Alpes maritimes. Au retour de cette nouvelle mission, il disait à madame Dubois : « Bonne mère (c’est le nom qu’il lui donnait toujours), devinez combien mon souper de chaque

  1. Dans les papiers de Grégoire se trouve aussi la note suivante, reproduite deux fois de sa main : Si je meurs avant Picot (rédacteur de l’Ami de la religion), et qu’on lui donne à faire mon article biographique dans quelque dictionnaire, il s’empressera d’accepter et me calomniera. » M. Picot est un des collaborateurs de la Biographie Universelle : accomplira-t-il cette prophétie ?