Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

blicain qu’il voulait faire aimer la république.

Le 8 août 1793, Grégoire proposa et fit décider l’abolition des académies, mais pour les réorganiser sur un plan nouveau, mieux approprié aux progrès de l’esprit humain.

« Citoyens, disait-il, détruire est chose facile, et c’est moins en supprimant qu’en créant que le législateur manifeste sa sagesse ; la vôtre éclatera dans les mesures que vous prendrez pour que, du milieu des décombres, le sanctuaire des arts, s’élevant sous les auspices de la liberté, présente la réunion organisée de tous les savans et tous les moyens de science. »

Il fut l’un des fondateurs de l’Institut national, ainsi que du Conservatoire des arts et métiers, et du Bureau des longitudes. Dans le Conservatoire devaient être réunis, outre les produits de l’industrie française et étrangère, les instrumens, outils et modèles de machines servant à tous les travaux qui s’appliquent à la vie matérielle de l’homme, de même que les livres ayant pour objet le perfectionnement des sciences et des arts ; tout cela classé de manière à en rendre facile la recherche ou l’étude. On devait y trouver, rangés par ordre chronologique, les instrumens