Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/85

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Et, parlant des bibliothèques qu’il voulait multiplier :

« Que le jeune homme, oubliant les frivolités de son âge, fréquente ces asiles où les lumières éparses se rassemblent dans un foyer commun, où sans cesse il pourra converser avec les grands génies de tous les pays et de tous les âges ! Près d’eux, l’art trouve toujours des modèles, le goût des leçons, la vertu des exemples ; car, périssent les talens qui n’ont point la vertu pour appui ! Sans elle, ils ne peuvent être que des instrumens de crimes. La patrie repousse ces hommes qui étudient uniquement pour briller et satisfaire leur orgueil ; elle n’avoue pour ses enfans que ceux qui s’occupent sans cesse à devenir meilleurs pour la mieux servir. »

Il entrait dans le système de la Convention d’extirper autant que possible les patois locaux si nombreux en France, et qui contribuaient à maintenir les anciennes individualités provinciales. De l’unité d’idiome, comme de l’unité des poids et mesures, des monnaies, etc., devait se former l’unité républicaine. Grégoire, dans un rapport sur la nécessité de généraliser l’usage de la langue française, fit valoir cette haute