Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Il faut que l’éducation publique s’empare de la génération qui naît, qu’elle aille trouver l’enfant sur le sein de sa mère, dans les bras de son père, pour partager leur tendresse et l’éclairer. La sollicitude de la patrie commence à l’époque où le développement d’un germe nouveau promet au corps social un nouvel individu. »

Il combattit d’ailleurs le système d’éducation spartiate, conçu par Lepelletier de Saint-Fargeau, et proposé à la Convention par Robespierre ; il voulait bien une éducation commune, mais il se refusait à enlever les enfans de la maison paternelle pour les placer dans des maisons nationales.

Afin de populariser l’instruction, il demanda la répartition entre les bibliothèques des départemens, des six millions de volumes que possédait alors la France : « Les moyens d’instruction, dit-il dans un ouvrage dont nous rendrons compte plus tard[1], doivent être disséminés sur la surface de la république, comme des réverbères dans une cité. »

  1. Plan d’association générale entre les savans, gens de lettres et artistes, pour accélérer les progrès des bonnes mœurs et des lumières.