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Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/95

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faits désavantageux à l’égard de quelques personnes sur lesquelles il a été involontairement induit en erreur. Ces personnes figuraient parmi ses adversaires.

De quel côté est le véritable esprit du christianisme ?

Mais ce fut surtout dans la scène scandaleuse des abjurations, que l’évêque de Blois déploya la fermeté de son caractère et son attachement à ses principes religieux.

Le 7 novembre 1793, les membres de la Commune et le clergé de Paris se présentèrent à la barre de la Convention. L’évêque Gobel, et plusieurs curés et vicaires, déposèrent solennellement leurs lettres de prêtrise, en déclarant qu’ils avaient cessé de croire au christianisme, qu’ils ne reconnaissaient désormais d’autre religion que celle du patriotisme et de la liberté. Quelques ecclésiastiques et un ministre protestant, membres de l’Assemblée, imitèrent aussitôt cet exemple. Les uns mirent de la dignité dans leur abdication, d’autres ne rougirent point de proclamer que jusqu’alors ils n’avaient été que des charlatans, et qu’ils étaient fatigués d’enseigner l’erreur et le mensonge.