ger, mais j’en ai vu étouffer leurs victimes. Est-ce par appétit ? est-ce par plaisir ? Je n’en sais rien.
Dans les mêmes ruines, pleines de grandes bruyères roses, une araignée brune, velue comme un ours, cache ses amours ; la femelle surprend le mâle et le dévore sitôt qu’il ne lui plaît plus, à la place même où elle l’a attaché dans sa toile.
Ceci est le contraire de l’espèce humaine.
La troisième année seulement, de notre séjour à la presqu’île Ducos, nous avons vu des papillons blancs ; ces insectes sont-ils triannuels ou est-ce une nouvelle variété créée par la nouvelle nourriture apportée aux insectes par les plantes d’Europe semées à la presqu’île ? On pourra le vérifier.
Souvent je revois ces plages silencieuses, le bord de la mer ou, tout à coup, sous les palétuviers, on entend clapoter l’eau battue par une lutte de crabes ; où l’on ne voit que la nature sauvage et les flots déserts.
Et les cyclones ? quand on les a vus on est blasé sur les terribles splendeurs de la fureur des éléments.
C’est le vent, les flots, la mer qui, ces jours-là, chantent les bardits de la tempête ! Il semble, par moments, qu’on s’en aille avec eux hurlant dans le chœur terrible. On se sent porté sur les ailes