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Page:Mémoires de Louise Michel.djvu/56

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de nourrir des gens de guerre, que les gens, quasi-mendiants, y obtinrent la permission de vendre leur cloche.

Maintenant Bourmont devient vraiment une ville.

De Langres et de Chaumont, je ne dirai pas grand’chose : on les connaît. Du viaduc de Chaumont, qui traverse le val des Écoliers, tout le monde a vu la vieille ville du mont Chauve.

Du chemin de fer, de même, on voit Langres sur son rocher avec ses noirs remparts.

Une vieille querelle, querelle surtout de proverbes et chansons, existait entre Langres et Chaumont.

À Chaumont on disait de Langres :


Lé haut su cés rochers,
Moitié fols, moitié enrégés.


À Langres, on disait de Chaumont, entre des couplets par centaines, celui-ci :


Oi Langres y fait frô, dit-on,
Mais y fait chaud ai Chaumont.
Car quand bige veut ventai,
Pour ben l’at repér l’empochai d’entrai,
Car quand bige veut venté
Lai pote on y fait fremer (bis).


Autrefois, aux environs de Chaumont, un jeune