Page:Mémoires de Louise Michel.djvu/93

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Quelqu’un m’avait promis une entrée (car même à lui, je n’eusse point demandé audience pour le tuer).

L’entrée qu’on m’avait promise, on me la donna quand Bonaparte n’était plus là, quand il partit pour sa guerre.

Oui, à cette époque, on eût évité Sedan si Bonaparte fût mort, mais on a la coutume d’attendre l’anéantissement d’une multitude, on attendrait volontiers celle d’un peuple pour arrêter les grands escarpes.

Peut-être que cela fera plus vite comprendre, et que cet anéantissement de légions empêchera la race humaine de s’abandonner plus longtemps à ces bûcherons d’hommes qui la taillent comme une forêt pour leur bon plaisir.