Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/107

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mière barrière qui s’opposait à son passage, et je commençais à goûter un plaisir aussi grand qu’inconnu pour moi ; lorsque son lit brisé des secousses qu’il lui donnait, tomba avec bruit. Mon frère loin d’être effrayé de cette chute, n’en piquait que plus vigoureusement sa monture. Nous approchions du souverain bonheur lorsque ma mère ouvrît la porte du cabinet, accompagnée du père procureur, qui arracha mon amant de mes bras malgré les efforts qu’il faisait pour y demeurer.

Toinette après avoir donné quelques paires de soufflets, était à peine sortie avec mon frère, que le père Polycarpe voulut achever la besogne que mon frère avait commencée. Malgré que fusse toute nue, je me défendis assez bien pour donner le temps à ma mère de revenir, et de me débarrasser des mains de ce vilain paillard que j’avais toujours détesté.