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messe, il ne me parut pas novice, et je jugeai dès ce moment, qu’il mériterait un jour l’applaudissement de toutes les femmes qui sauraient apprécier son mérite. Cette nouvelle intrigue ne put durer long-temps cachée à mon maître de musique, qui médita dès lors une vengeance conforme à son caractère.

Tous les dimanches, je me rendais au couvent des Cordeliers pour entendre jouer mon maître de musique. Je me plaçais ordinairement à côté de lui. C’était là que nous convenions des jours où nous nous verrions dans la semaine. Ce fut aussi le lieu qu’il choisit pour se venger.

Il avait ordonné à son commis de ne se rendre à l’église que lorsque l’office serait commencé, et il lui avait fait promettre sous peine de le chasser de chez lui, qu’il exécuterait tout ce qu’il lui prescrirait.

Le fils d’un homme du village qui ve-