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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/154

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qu’un moine se détacha pour l’avertir que la messe était interrompue rapport à lui.

A-t-il jamais été surprise semblable à celle de ce révérend, en voyant ce qui se passait dans l’orgue ! Le bruit qu’il fit en entrant, nous fit à tous quatre tourner la tête du côté de la porte. Jamais aussi surprise ne fut égale à la nôtre, ou plutôt nous étions pétrifiés.

Le moine, élevant la voix, nous reproche dans les termes les plus durs l’action infâme que nous venions de commettre. Je ne suis pas étonné, en s’adressant à mon maître de musique, de ce que l’orgue m’a paru si sourd aujourd’hui, vous deviez au moins attendre que l’office fut fini pour faire l’expérience de votre nouveau soufflet. Je vous somme de vous trouver au chapitre, que je ferai assembler après la messe, pour y rendre compte des horreurs que vous venez de commettre.