Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
(165)


qui elle sera, si ses charmes ne sont point assez appétissans pour conserver les anciennes pratiques et même pour en attirer de nouvelles.

J’éprouvai long-temps ce que je viens de dire, moi surtout, qui ne pouvais être offerte qu’aux personnes que nous ne con naissions pas, et que nous n’avions pas par conséquent grand intérêt à ménager.

À la fin cependant, ma douceur et mes complaisances obtinrent grâce pour moi auprès de la mère abbesse. Elle m’accorda son amitié et sa confiance, et j’étais l’âme de tous ses secrets. Dans le récit qu’elle m’avait fait de sa vie, j’avais remarqué qu’elle avait eu beaucoup de tempérament. Un jour que je lui en parlais, elle m’avoua que non-seulement elle avait eu un des plus violens ; mais même qu’elle était encore obligée de se branler presque toutes les nuits. Il faut vous dire, cher lecteur, que la bonne dame avait plus