Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/47

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viner la véritable cause. Pourquoi, disais-je un jour à ma mère, souffrez-vous chez vous le père Polycarpe ? il n’y vient jamais qu’il ne nous cause du chagrin à vous et à moi ; si j’étais à votre place je vous jure que je lui ferais défendre la porte par mon père, j’ai même conçu le dessein de lui en parler dès ce soir, quand il reviendra de son travail.

Gardez-vous-en bien, me dit ma mère, si vous le faites malgré ma défense, vous pouvez vous attendre d’en être punie et très-rigoureusement. Étonnée de la menace de ma mère et ne pouvant concevoir les raisons de sa conduite, je ne cessais de lui répéter les mêmes raisons, la crainte de m’affliger vous empêche de convenir de ce qu’il en est, lui disais-je ; mais tenez, j’ai prêté l’oreille hier très attentivement à tout ce qui se passait dans votre chambre ; et si j’en crois ce que j’ai entendu, je soupçonne qu’il a dû