Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/52

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vérité, je les faisais venir auprès de moi en un instant tous les jupons étaient retroussés, toutes les culottes baissées jusqu’aux talons ; dans cet état de nudité je les plaçais sur une même ligne. Est-il un bonheur comparable à celui que je goûtais en considérant tous ces culs plus jolis les uns que les autres. Les côteaux les mieux cultivés, les montagnes couronnées d’arbres toujours verds, ont-ils jamais rien offert qui réjouit plus la vue que cette chaîne de promontoirs blancs comme l’albâtre ! Si j’étais forcée d’admirer les jolies fesses des petites filles, leur contour, leur délicatesse, leur chute, celles des petits garçons excitaient mes adorations : leur forme mâle, leur fermeté me paraissaient fort au-dessus de ces faibles agrémens. Semblable à un officier, qui fait avec soin la revue de sa troupe, la moindre beauté comme le moindre défaut ne pouvait échapper à mes yeux péné-