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ÉTUDES DE BIBLIOTHÉCONOMIE


LE CLASSEMENT DES LIVRES SUR LES RAYONS


Par M. A. CROUZEL[1]
Docteur en droit, Bibliothécaire de l’Université de Toulouse.



Autrefois, les fonctions de bibliothécaire laissaient généralement des loisirs. Elles étaient surtout réservées à quelques érudits ou savants qu’elles mettaient à l’abri du besoin, et dont elles favorisaient les études. Celui qui les exerçait était considéré par le public et se considérait lui-même comme le premier bénéficiaire des richesses confiées à ses soins. Il semblait avoir plutôt la mission de les utiliser pour son propre compte que de les cataloguer et de les rendre accessibles aux autres. Il est vrai que les acquisitions n’avaient alors qu’une importance relative, que les lecteurs étaient peu nombreux, que le service était peu chargé. Les habitués de chaque bibliothèque en connaissaient plus ou moins les ressources. Le bibliothécaire, qui avait vécu au milieu d’elles, était en état de répondre aux demandes des nouveaux lecteurs. En sorte que l’absence assez fréquente de catalogues n’empêchait pas quelques travailleurs de tirer

  1. Lu dans la séance du 23 mai 1901.