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LES VARIATIONS DU CLIMAT DE TOULOUSE


Par M. MASSIP[1]



vii.

climat et longévité.

« Les climats se classent comme les habitations, en salubres et insalubres, suivant l’apport plus ou moins large, plus ou moins constant d’un oxygène actif par les courants généraux de l’atmosphère, courants facilités ou gênés par la configuration du sol[2]. » Il suit de là que, de même qu’ils entretiennent les endémies ou qu’ils contribuent à les entretenir, les climats, suivant leur degré de salubrité, entretiennent ou abrègent la vie. Cette influence du climat sur la durée de l’existence est une constatation vieille comme le monde ; on la trouve exposée et développée très compendieusement dans une foule de vieux traités. Ce qui a manqué à cette constatation dans le cours des âges, c’est l’appui de la statistique. Elle le trouva pour la première fois, croyons-nous, au dix-huitième siècle dans un ouvrage intitulé : Recherches et considérations sur la population de la France[3]. L’auteur, l’économiste Moheau, ajouta à son

  1. Voir Mémoires et Bulletins de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 9me série, tomes vi-x.
  2. Ch. Pauly : Climats et endémies, Esquisses de climatologie comparée. Préface x. Paris, Masson, 1874.
  3. Paris, 1778.