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Page:Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse - 1901 - tome 1.djvu/215

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les variations du climat de toulouse.

avec 3 545 ; le minimum est en 1877 avec 3 108. Si nous tenons compte de l’augmentation de la population qui dépasse 400 000 habitants, nous voyons que la mortalité n’augmente pas. Elle oscille entre 250 et 280 décès par mois, soit 8 ou 9 par jour ; ou différemment 260 sur 10 000 habitants, soit 1 sur 38.

De 1880 à 1889, la population passe de 131 642 habitants à 147 617 d’après les recensements de 1876, 1882, 1886. L’augmentation dans cette période est de 15 975 ; le chiffre total des décès est de 38 127, soit un peu plus de 300 par mois ; ce qui nous donne une proportion d’environ 3 pour 100 contre 3 sur 114 dans la période précédente. Actuellement, nous notons 28, 5 pour 1 000, la statistique arrêtant le total des décès pour 1900 à 3 401, c’est-à-dire 283 par mois, ce qui revient à dire que la mortalité, loin d’augmenter dans les dernières périodes décennales, a une tendance manifeste à diminuer. Cette conclusion laisse subsister naturellement dans leur déplorable abaissement les étiages de la natalité[1] ; il n’en reste pas moins démontré que la moyenne de la vie s’élève.



la longévité à toulouse.

Buffon a calculé que les deux tiers du genre humain périt avant la quarantième année. Le tiers fortuné que le naturaliste laisse vivre est plus largement représenté en France que dans tout autre pays du monde, et ceux qui dépassent la borne milliaire où commence la vieillesse, mettons la soixantième année, y sont également plus nombreux ; soit 127 pour 4 000 ; tandis qu’il n’y en a que 102 en Angleterre, 90 en Norvège, 88 en Suède, 84 en Danemark, 77 en Hollande et en Allemagne, 72 en Écosse, 71 en Autriche et en

  1. Voir, pour les différences qui existent entre la mortalité et la natalité, une étude de M. le Dr Mossé (Revue scientifique, 25 avril 1896).