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Page:Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse - 1901 - tome 1.djvu/79

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toulouse en 1764

des notes allant de la page 523 à la page 621 et un supplément de huit pages après la table des matières qui occupe deux pages.

Le tout forme une autobiographie qui à un grave défaut, celui de n’avoir pas été écrite au fur et à mesure des événements qui y sont relatés, et, par suite, avec des préoccupations souvent fort différentes de celles qu’avaient fait naître ces événements.

L’auteur s’appelait Jean-Pierre Picqué. Ce nom n’a pas été consacré par l’Histoire. Celui qui le portait a cependant joué un certain rôle dans la politique de son pays et même dans les annales parlementaires de la France.

Descendant d’une famille toulousaine qui était venue s’établir dans les Pyrénées françaises pendant les guerres de religion, Jean-Pierre Picqué était né en 1748 à Lourdes, où son père était médecin. Il se destina lui-même à la médecineet vint faire ses études médicales d’abord à Toulouse, puis à Montpellier. À son retour à Lourdes, il voulut y exercer sa nouvelle profession. Mais son père était mort victime d’une épidémie qu’il soignait. Sa mère avait un caractère difficile et âpre. Sa fortune était médiocre. Et il ne put réussir à Lourdes comme il l’espérait. Il se fit alors employer à l’Hôpital militaire de Barèges, où il passa quelques années.

Passionné pour ses montagnes natales, ayant beaucoup lu, aimant à écrire, il publia en 1789 un Voyage aux Pyrénées françaises, qui ne manque pas d’intérêt, mais où l’on trouve beaucoup trop de digressions inutiles sur des points secondaires et pas assez de précisions sur certains points plus intéressants.

En ce moment survenait la Révolution. Picqué se montra un de ses plus ardents partisans. Il devint maire de Lourdes et, le 4 septembre 1792, il fut élu membre de la Convention pour le département des Hautes-Pyrénées avec Bertrand Barrère de Vieuzac, ancien avocat distingué au Parlement de Toulouse, lauréat de l’Académie des Jeux Floraux pour un Éloge de Louis xii, et qui devait devenir un des membres les plus actifs de la Convention, malgré l’apparente