jusques à « Dupin, Odillon Barrot, Mérillou, Teste, Comte et Laromiguière. »
Puis, le manuscrit continue ainsi (p. 65) :
« Quand l’hiver moins sombre, moins lugubre que dans les contrées du Nord, ramenait à Toulouse les joyeux habitants de l’Occitanie, que dans notre poésie harmonieuse nous appelons Languedoch, rendu à mes habitudes solitaires, paresseuses, au tourment des désirs, des idées perdues et érotiques, je cherchais la solitude dans le silence des cloîtres, les monuments de la ville Palladienne où se trouvent plus que dans les églises fastueuses avec des souvenirs pieusement conservés des fureurs exercées à toutes les époques par un fanatisme qui semble incomparable avec la douceur naturelle d’un peuple aimable et passionné pour les arts, conduit à tous les excès par ses dispositions et le continuel spectacle des cérémonies pompeuses et idolâtres. On voyait aux Cordeliers et aux Dominicains les premiers exemples des fureurs de l’Inquisition représentés dans des tableaux exposés en public pour l’entretenir dans l’atroce fanatisme de Gusman en 1198 contre les Albigeois. Cette grande ville sans commerce, au-dessous de la population qu’exigerait son immense enceinte, entretenait soixante couvents de moines, l’ignorance, la paresse et la misère. Il suffira de dire que jusqu’à la Révolution, on célébrait, le 17 mars, par une procession solennelle, la commémoraison de la Saint-Barthélemy.
« Gusman, connu sous le nom de saint Dominique, établit l’Inquisition à Toulouse en 1198. J’ai vu les cachots de cet horrible tribunal près du moulin du Palais. Un moine jacobin conserva jusqu’en 1789 le titre d’inquisiteur, chez les Dominicains de Toulouze, dans l’espoir d’entrer en fonctions. J’ai connu ce moine en 1764.
« Gusman, féroce espagnol, représenté dans un tableau du cloître des Cordeliers, l’épée d’une main, la croix de l’autre, à cheval à côté de Montfort, persécuteur du comte Raymond vii, excitant le courage contre les malheureux Albigeois. Gusman, consulté pour savoir si on épargnerait
