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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/159

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double mouvement de translation et de rotation de la terre au sein du fluide éthéré, j’étudie, dans la première partie, le mouvement de l’une quelconque des molécules de ce fluide dans l’intérieur de la croûte terrestre supposée homogène. J’arrive à ce résultat que la molécule tend à décrire un grand cercle, qui n’est pas fixe, mais qui se déplace continuellement de l’est à l’ouest sur la surface de la terre. De là l’explication du déplacement de l’équateur magnétique. Le plan du grand cercle fait avec le plan de l’équateur terrestre, un angle d’autant plus grand que le point par lequel la molécule s’est introduite dans la croûte terrestre est plus rapproché des pôles. J’ai été tenté d’en conclure que les courants qui traversent l’équateur, le font à peu près sous toutes les directions. Mais en observant, d’une part, qu’une molécule introduite près des pôles dans l’intérieur de la terre, n’y séjourne pas, parce qu’il faudrait que la résistance de l’air fût infiniment grande, comme l’indique le calcul ; me rappelant d’autre part, ainsi que je l’ai reconnu ailleurs que, lors même que cette molécule continuerait d’y séjourner, sa vitesse varierait en raison inverse de la distance au point de départ, je n’ai pas tardé à me convaincre que, rencontrant d’autres molécules dont le mouvement tend de plus en plus à être parallèle à l’équateur magnétique, elle finit par être entraînée dans le courant général qui