Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 32 —

va de l’est à l’ouest dans les zones situées entre les tropiques. De là cette conclusion générale : que notre globe peut, jusqu’à un certain point, être assimilé à un solénoïde plus ou moins compliqué, qui ne peut s’étendre très-loin de part et d’autre de l’équateur, et dont l’axe le déplace continuellement en effectuant de l’est à l’ouest une révolution autour de l’axe de la terre.

Pour contrôler ces idées par l’expérience, j’ai cherché l’action d’un pareil solénoïde sur l’aiguille aimantée. Tout d’abord, en examinant son influence sur la déclinaison, j’ai été forcé de conclure que son axe ne peut être rectiligne, parce que la ligne sans déclinaison devrait être constamment un méridien terrestre, ce qui n’est pas. Passant de là au phénomène de l’inclinaison, j’ai été amené à cette conséquence, que les courants doivent circuler à une assez grande profondeur au sein de la terre ; car s’ils ne circulaient qu’à la surface, une aiguille aimantée déplacée de l’équateur au pôle conserverait toujours la même direction, tandis qu’elle fait une révolution de 180°. Le même résultat aurait lieu, si le solénoïde se réduisait à un seul courant circulant à la surface de la terre dans le plan de l’équateur magnétique. Supposant le rayon de ce solénoïde indépendant de la latitude et assez petit par rapport au rayon terrestre, pour pouvoir négliger les puissances de ce rapport supérieures à la troisième, j’ai retrouvé les formules connues de Biot, qui indiquent comment