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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/164

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à l’équateur. Donc, quel que soit le lieu d’observation, on verra, dans cette hypothèse, la direction de l’aimantée coïncider avec la direction du méridien du lieu. En réalité l’axe de la terre fait un angle de 23 degrès et demi environ avec l’axe de l’écliptique. De plus, la masse terrestre est loin d’être homogène et d’une conductibilité parfaite. L’expérience prouve que les liquides sont de beaucoup moins bons conducteurs que le sol et les métaux, et que ces derniers deviennent de moins en moins bons conducteurs à mesure que leur température s’élève. Pour ne citer qu’un exemple, la conductibilité de l’eau de mer est plusieurs millions de fois plus faible que celle de l’argent. Il suit de là que notre globe, vu son état liquide ou pâteux à l’intérieur peut être considéré comme composé d’un noyau central peu conducteur, recouvert d’une enveloppe solide bonne conductrice, mais dont le degré de conductibilité n’est pas le même partout. Dans ces conditions, le secours de l’analyse parait être très-utile, sinon indispensable, pour décrire avec quelque précision la marche des courants[1].

  1. Depuis la communication que j’ai eu l’honneur de faire de ce travail à l’Académie de Stanislas, l’un de mes collègues, M. Nicklès, professeur de Chimie à la Faculté des Sciences de Nancy, m’a instruit d’expériences tentées par lui, en 1852 et 1853, dans le but de démontrer que le magnétisme terrestre est dû au mouvement de