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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/228

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Une chose remarquable, c’est que ces attaques qui se renouvellent sous diverses formes depuis douze ans, ont roulé presque toutes sur le même thème. Elles ont eu une base d’argumentation commune que je crois fausse. Avant la découverte de la matière glycogène, comme il ne pouvait être question que de sucre, on s’est attaché alors à démontrer que cette substance existait, non pas seulement dans le foie, mais partout. Du jour où M. Claude Bernard est arrivé à isoler de l’organe hépatique une substance analogue à l’amidon, c’est ce principe dont on a cherché à démontrer l’existence dans les divers points de l’économie. Un siége exclusif, telle est la condition que l’on a cru toujours devoir exiger pour la confirmation de la doctrine de M. Bernard. Le sort de la glycogénie ne saurait dépendre uniquement de cette question de siége qui est presque secondaire.

Pour mon compte, j’ai reproduit les expériences de M. Sanson. Comme lui, je reste convaincu que la dextrine du foie peut se rencontrer dans les muscles des animaux adultes, suivant certaines circonstances que j’ai établies dans un travail antérieur. Mais je suis loin d’en conclure pour cela que cette substance a toujours une origine extérieure à l’être chez lequel elle se montre. Car, si on admet que la dextrine absorbée dans l’intestin peut aller se déposer dans les divers tissus de l’économie, il peut bien en être de même de la ma-