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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/229

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tière glycogène qui se serait formée dans le foie. Un produit qui est par lui-même soluble peut fort bien s’éloigner du foyer de sa formation avant d’éprouver ses transformations ultérieures. Logiquement, la dissémination de l’amidon animal, dans l’économie, n’exclut donc pas l’idée d’une fonction glycogénique. Ce qui peut réellement décider la question, c’est l’interprétation qu’il convient de donner à l’influence du système nerveux sur la production du diabète.

On pique un point déterminé du bulbe, et peu d’heures après, quel que soit le mode d’alimentation employé, l’animal se trouve tellement riche en sucre, qu’il est obligé d’en rejeter par les urines des quantités souvent considérables. Ce fait peut-il s’expliquer autrement que par une sécrétion exagérée ? c’est là ce qu’il s’agit de rechercher ; c’est là le véritable terrain sur lequel la discussion doit être ramenée. Et c’est parce qu’on s’est toujours, jusque dans ces derniers temps, tenu en dehors de ce terrain, que j’ai pensé qu’il y avait encore à glaner dans ce champ si battu et déjà tant exploité.

Si l’on rejette l’idée d’une exagération de sécrétion, le diabète ne peut être expliqué que par un trouble de la nutrition proprement dite. La piqûre du bulbe produirait le diabète, non pas parce que ce centre, irrité lui-même stimulerait à son tour un organe sécréteur dont la formation serait sous sa dépendance, mais parce