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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/239

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la normale des oscillations possibles autour de la moyenne. Mais il est permis de se demander s’il n’y a pas là un excès véritable se montrant chez la plupart des diabétiques, et qui serait lié tout justement aux conditions dans lesquelles ils se trouvent. Leur économie renferme un surcroît de combustible ; elle n’élimine ce surcroît qu’en désespoir de cause, elle cherche à en brûler le plus qu’elle peut. De là sans doute, ces plus amples inspirations que j’ai eu lieu de constater chez plusieurs diabétiques ; amplitude qui m’a paru sur-tout très-marquée chez Mlle P. De là ce symptôme si constant, le soupir, qui n’est qu’une profonde inspiration venant traduire l’insuffisance de l’oxygène, venant traduire un besoin de l’hématose.

Deuxième sujet. — Dans une premiére série de 17 expériences qui ont eu lieu du 23 décembre 1861 au 14 janvier 1863, et qui furent exécutées aux différentes heures de la journée, les unes à jeun, les autres à la suite d’un repas, le jeune homme a respiré dans le masque 16 minutes 35 secondes. Il a fait pendant ce temps 480 inspirations. Il a fourni 229 litres d’air expiré. Les tubes à potasse pesaient avant l’expérience 205 grammes 25, après, ils ont pesé 216,05. Il a donc exhalé 10 grammes 80 d’acide carbonique en 16 minutes 35 secondes. Par conséquent en 1 heure la quantité d’acide carbonique produite aurait été de 39 grammes 0,55.