Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 110 —

jour, et dans des conditions variées d’alimentation et d’exercice, j’étais plus sûr d’arriver à une moyenne véritable. Enfin, dans les expériences préalables pratiquées sur une personne se trouvant à l’état normal, je me suis assuré que mon appareil conduisait à la moyenne indiquée par MM. Andral et Gavarret.

La jeune fille a rempli la cloche dix fois en huit séances, du 18 au 30 mars. Les expériences partielles ont eu lieu les 18, 20, 21, 23, 25, 28, 29 et 30 mars. — Quatre ont eu lieu à deux heures, c’est-à-dire une heure après le repas, et à la suite d’une course qu’on peut évaluer à 1 kilomètre. Les quatre autres ont eu lieu à cinq heures. La malade pouvait être considérée comme à jeun. Elle a respiré en tout, 11 minutes 30 secondes, pendant lesquelles elle a fait 187 inspirations. Elle a fourni 64 litres d’air expiré. Les tubes à potasse qui pesaient avant l’expérience 254 grammes 15, ont donné après, 262 grammes 55. En 11 minutes 30 secondes elle a donc expiré 8 grammes 40 d’acide carbonique. Par conséquent en 1 heure elle aurait fourni, 45 grammes 04 ; or, d’après les auteurs, la moyenne physiologique est de 41 grammes à l’heure. Comme exhalation, Mlle P. se trouvait donc au-dessus de la moyenne. Loin de présenter un déficit, comme l’exige la théorie du défaut de combustion, il y aurait plutôt un excès. Sans doute ce surcroît n’est pas tellement considérable qu’il ne puisse être regardé comme étant compris dans