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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/494

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au vent, d’un vent faible à un vent fort : d’un ciel serein à un ciel nuageux ; d’un ciel nuageux à un ciel entièrement couvert, etc. Tel autre exigera, au contraire, des variations très-tranchées dans l’état de l’atmosphère. Cette difficulté n’est pas la seule que la question présente, mais elle explique pourquoi il est à peu près impossible de trouver sur la question du temps qu’il a fait à telle ou telle époque, des documents numériques incontestables[1]. »

Convaincu avec M. Arage de l’impossibilité de soumettre au calcul toutes les variations de l’atmosphère, Je ne chercherai à faire connaître que celles qui peuvent être démontrées par des chiffres, et, dans ce mémoire, il ne sera question que de l’influence des phases de la lune sur le nombre des pluies. Avant d’entrer en matière, qu’il me soit permis, pour l’intelligence de mon sujet, de donner quelques définitions tirées, en partie, des ouvrages de l’astronome que je viens de citer.

La lune, dont le volume est quarante-neuf fois moindre que celui de la terre, en est distante, en moyenne, de 86 000 lieues ; elle décrit autour de notre globe une ellipse dont la terre occupe un des foyers. On donne le nom de périgée à l’extrémité du grand axe de cette ellipse la plus voisine de la terre, et celui d’apogée à

  1. Astronomie populaire, tome troisième, page 520.