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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/497

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faites, à Munich de 1781 à 1788 ; à Stuttgard, de 1809 à 1819 et à Ausbourg, de 1813 à 1828[1], que le nombre des jours de pluie ou de neige est plus grand depuis la nouvelle lune jusqu’à la pleine que depuis cette dernière jusqu’à la nouvelle lune de la lunaison suivante. La proportion est comme 6 est à 5.

M. Clesse, s’appuyant sur neuf années d’observations, faites de 1842 à 1850, s’est convaincu que la lune exerce une certaine action, dont la nature lui est inconnue, sur l’atmosphère terrestre. Suivant les diverses positions de notre satellite, cette action influe sur la direction des vents, la pression atmosphérique et les chutes de pluie[2].

Ce que M. Schoübler a fait à Munich, à Stuttgard et à Ausbourg, je l’ai fait à Nancy, ville où il pleut souvent[3]. J’ai compté les jours pluvieux et neigeux de 21 années, du 1er janvier 1841 au 31 décembre 1861, pendant lesquelles 259 lunaisons se sont succédées, et j’ai noté pour chaque jour de pluie ou de neige, la

  1. À Stuttgard, il tombe, année moyenne, 641 millimètres d’eau, et à Augsbourg, 971.
  2. Études météorologiques présentées en septembre 1850 au congrès scientifique de France, à Nancy.
  3. À Nancy, le nombre moyen annuel des jours de pluie est de 160, celui des jours de neige de 29, et la quantité d’eau tombée est de 810 millimètres : l’eau fournie par la fonte de la neige n’est pas comprise dans cette estimation.