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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/506

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cules de Malpighi et des tubes urinifères. Ici la cavité se trouvait manifestement close de toutes parts par une paroi tellement épaisse qu’il était impossible d’admettre la moindre continuité avec les tubes. Je me demandais si la même indépendance n’existait pas aussi chez les mammifères tout en étant moins marquée que chez les Rousses et si la cloison épithéliale qu’Isaac admet entre l’ampoule et la partie cylindrique des tubes n’était point une paroi amincie, mais aussi complète que celle du reste de l’ampoule ; si, par conséquent, la différence entre les corpuscules spéciaux de la Rousse et les corpuscules de Malpighi des autres animaux ne consistait pas tout simplement dans la plus ou moins grande épaisseur des parois. Mais un examen plus attentif m’a bientôt fait voir qu’il y a chez la Rousse non une simple modification mais une addition ; qu’elle présente à la fois des corpuscules spéciaux et des corpuscules de Malpighi offrant les mêmes caractères que chez les autres vertébrés. La démonstration de l’existence d’un renflement en ampoule est même beaucoup plus facile chez ces poissons que dans les reins de l’homme et du mouton.

En voyant la coloration brune, foncée, du contenu de ces éléments, on est tenté de les regarder comme résultant d’une simple accumulation de pigment. Mais outre que l’emploi d’un plus fort grossissement éloigne de suite cette idée, la préparation elle-même vient en-