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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/703

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Il faut ajouter que l’azotate de wasine est de couleur rosée tout comme l’azotate d’yttria quand, comme l’a vu Mosander, ce sel contient du didyme, ou, comme le rappelle Berzelius, il renferme de la terbine.

Que sa dissolution aqueuse fournit par l’évaporation, un précipité gélatineux de même que l’azotate d’yttria, d’après Klaproth.

Que sous l’influence du chlore, du charbon et d’une haute température, il donne un sublimé blanc de chlorure volatil[1], tandis que le caput mortuum retient un chlorure fixe ni plus ni moins que l’yttrium, lequel, selon M. Wœhler, ne se volatilise que partiellement. Dans ces circonstances, une portion persiste dans le résidu, même à une température très-élevée, ce qu’explique très-bien l’observation faite par Berzélius, suivant laquelle le chlorure d’yttrium n’est pas volatil[2].

La ressemblance entre les deux corps est donc parfaite et il est évident que le wasium n’est autre chose que de l’yttrium impur. La couleur brune de son oxyde et la teinte rosée de ses sels permettent d’y soupçonner, de plus, la présence d’un peu de didyme et probablement aussi de terbium, ce satellite de l’yttrium, si

  1. Que M. Bahr considère comme du chlorure de thorium ; c’est le résidu fixe qui, selon lui, contiendrait du wasium.
  2. Traité de Chimie, 1846, édit. franç., t. II, p. 167 et 170.