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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/704

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difficile à isoler et qui se fait si bien remarquer par la teinte rouge de ses dissolutions salines[1].

  1. La validité de ces conclusions vient d’être révoquée en doute dans le Bulletin de la Société chimique, p. 530 (décembre 1863). Cependant nous ne voyons rien à y changer et nous les maintiendrons tant qu’on n’aura pas dit en quoi le wasium diffère de l’yttrium. En effet, qu’on le remarque bien, cette différence n’a encore été donnée par personne et dans son Mémoire relatif au wasium, M. Bahr ne dit de ce métal rien qui n’ait déjà été dit de l’yttrium plus ou moins pur.

    Ce n’est donc pas être très-exigeant que de demander sur quels faits on se base pour augmenter d’un membre la liste déjà si complète des corps simples. C’est bien le moins qu’on fasse pour le wasium ce qui vient d’être fait pour le thallium et dans l’espèce, cela est d’autant plus nécessaire que si le wasium arrivait à se faire accepter, ce ne pourrait être qu’aux dépens de l’yttrium son congénère. En effet, ce jour-là, l’yttria de Gadolin, de Vauquelin et de Berzélius aura cessé d’exister, car l’yttrium ne sera plus un corps simple mais bien un alliage composé de wasium et d’un yttrium hypothétique.

    Si donc le wasium existe, l’histoire de l’yttrium est à refaire : mais quant à présent, rien ne prouve que cette éventualité soit à craindre.

    M. Delafontaine qui connaît à fond les métaux si rares et si ressemblants du groupe yttro-cérique, n’admet pas non plus que le wasium soit un corps simple nouveau, Il pense que le wasium de M. Bahr doit ses réactions caractéristiques à du cérium. (Arch. des sc. phys. et nat., t. XVIII (décembre 1863).