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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/83

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les unes aux autres. L’astronomie, la mécanique céleste, conduisaient à admettre que notre système planétaire était formé par la condensation graduelle d’une vaste nébuleuse, et voilà l’analyse chimique de ces astres qui vient constater entre eux une sorte d’identité de composition.

Mais je m’arrête, Messieurs, car je vois que je me laisse entraîner trop loin pour un goût qui vous semblera peut-être exagéré pour ces magnifiques travaux. Les profondeurs des cieux sont interrogées avec autant d’ardeur que les profondeurs de la terre : et pendant que d’infatigables géologues cherchent à repeupler les solitudes de notre jeune planète et à nous montrer nos premiers ancêtres, luttant contre ces animaux gigantesques disparus de la surface du globe depuis des milliers d’années, d’aussi ardents physiciens, ayant à leur tête l’illustre père Secchi explorent les splendeurs du ciel pour découvrir la structure et la constitution de ces astres suspendus sur nos têtes. Que nous réserve donc cette science née d’hier, qui nous a déjà donné de pareils résultats ? L’avenir nous l’apprendra, mais nous n’avons pas à envier ici le bonheur de nos fils, car nous avons la foi dans l’immortalité de notre intelligence et de notre cœur.

Reconnaissons donc, Messieurs, que la science comme je le rappelais en commençant, a aussi sa poésie, aussi grande, aussi belle que le monde qu’elle chante, et