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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/82

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central n’existait pas ou était obscur, toutes ces raies noires du spectre seraient remplacées par les raies brillantes caractéristiques de chaque métal en vapeur dans l’atmosphère lumineuse. Et vous voyez, Messieurs, qu’en cherchant les raies de nos métaux connus qui coincident avec les lignes de Frauenhofer, M. Kirschoff a eu raison de conclure avec toutes les probabilités de certitude possibles que l’atmosphère solaire renfermait en vapeurs du fer, du cuivre, du zinc, du sodium, du chrôme et quelques autres, mais jusqu’ici on n’y a reconnu ni or, ni argent, ni mercure.

Et comme tout se simplifie avec cette idée nouvelle que je regrette de ne pouvoir vous démontrer aussi clairement que l’a fait M. Kirschoff dans ses remarquables mémoires. Ces fameuses taches du soleil, qui ont tant exercé la sagacité des savants, ne sont plus que des nuages, semblables à ceux que la condensation de la vapeur d’eau produit au-dessus de nos têtes, seulement ce sont des nuages de fer, de cuivre, etc., fournis par des refroidissements locaux qu’occasionnent probablement des courants analogues à ceux que les températures élevées des régions tropicales de notre globe produisent dans notre atmosphère. Et quoi de surprenant à ce que l’on retrouve dans le soleil, sinon tous au moins un grand nombre des éléments matériels qui composent notre atome terrestre ? Toutes ces questions se lient, s’enchaînent, servent de solution