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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/85

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ÉTUDE SUR JOUBERT

Par M. LOMBARD.




DISCOURS DE RÉCEPTION.



Messieurs,

Si, en abordant aujourd’hui un sujet purement littéraire, qui s’éloigne de mes travaux habituels, je m’expose au reproche de témérité, vous devrez m’excuser de n’en avoir tenu compte. C’est ma reconnaissance pour votre indulgent accueil qui m’impose un effort trop hardi ; et puisque vous avez pensé que le culte des lettres n’avait rien d’inconciliable avec les labeurs du barreau, que les suffrages dont vous m’avez honoré ne pouvaient avoir d’autre signification, mon devoir, Messieurs, est tout tracé ; il faut que j’entreprenne de les justifier, dussé-je, pour prix de cet effort, paraître peu digne de la bienveillance que vous m’avez témoignée.

Le noble esprit dont je veux rappeler l’histoire fut toujours trop désireux de perfection, et d’une conscience littéraire trop timorée, pour oser lui-même