DISCOURS
PRONONCÉ SUR LA TOMBE DE M. DIGOT
LE 31 MAI 1864
Messieurs,
Nous voici donc encore une fois réunis autour d’une tombe, pour rendre à la terre les restes mortels d’un de nos confrères et payer le dernier tribut à sa mémoire. Un mois à peine s’est écoulé depuis le deuil qui nous attriste encore, et il faut déjà que j’élève de nouveau la voix pour être l’organe de notre commune douleur et déplorer la perte irréparable que nous venons de faire dans la personne de M. Aug. Digot, ce savant éminent et modeste, cet homme bon et vertueux dont le nom restera une des gloires de cette patrie lorraine qu’il a tant aimée, et un des titres d’honneur de notre Académie qui sera toujours fière de la juste célébrité de ses travaux historiques. C’est dans la force de l’âge, dans la maturité de sa science et de son talent, que M. Digot nous est ravi, lorsqu’il semblait qu’il avait encore une longue carrière à parcourir, et que nous pouvions