question embarrassante se présenta tout d’abord. Les têtes de saint Mansuy et de saint Gérard, tous deux évêques de Toul, le premier au quatrième siècle, le second au dixième, avaient été placées dans le même reliquaire. Les étiquettes anciennes ayant été séparées des restes qu’elles désignaient, il y avait à résoudre une question d’identité. Monseigneur l’Évêque me pria de me joindre à la commission d’ecclésiastiques chargée par lui de l’examen des reliques, pour chercher la solution de cette difficulté.
Ne connaissant pas l’histoire de ces deux saints, je me rendis à la réunion sans aucune idée préconçue ou plutôt avec la présomption que, dans une question de cette nature, mon intervention n’aurait vraisemblablement aucun résultat, relativement au point qu’il s’agissait de résoudre.
Toutefois, lorsque les deux têtes dont il est ici question furent mises sous mes yeux, je reconnus immédiatement l’une d’elles comme présentant le type gaulois brachycéphale le mieux caractérisé, tel que le décrit W. Edwards[1], tel que je l’ai observé sur des mil-
- ↑ W. Edwards, Des caractères physiologiques des races humaines considérés dans leurs rapports avec l’histoire, Paris, 1829, in-8° p. 65. — D’après les observations faites par plusieurs membres éminents de la Société d’anthropologie de Paris et notamment par MM. Dareste, Pruner-bey, Lagneau, Rameau, etc. (Mémoires de la Société anthropologique de Paris, t. 2, p. XXIX),