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Je me sers à cet effet d’une boîte en forte tôle, cylindrique et à fond plat, d’un diamètre tel qu’entre la partie la plus large de la panse de la cornue et les parois métalliques, il y ait tout au plus un centimètre de distance, occupé par le sable ; de sorte que, par suite de la difficulté que la chaleur éprouve à traverser ce dernier, la partie supérieure du liquide, qui correspond successivement aux points où la couche de sable est la plus mince, à cause de la courbure du verre, entre toujours en ébullition avant celle qui est au-dessous. Du reste, la boîte en tôle, dont la hauteur dépasse de quelques centimètres le dôme de la cornue, présente latéralement une échancrure profonde, pour laisser passer le col de celle-ci. Cela étant, après avoir rempli à moitié la cornue de l’acide à distiller, je mets au fond de la boîte une couche de cendres tamisées d’environ un centimètre d’épaisseur ; puis, la cornue étant placée, je comble l’intervalle, jusqu’à l’échancrure, de sable fin, et je couvre la boîte avec une plaque de terre ou de métal. Au surplus, la figure ci-contre, qui représente le bain de sable, la cornue et une partie du tube condensateur, complètera cette description. Ainsi disposé, l’appareil est introduit dans un fourneau muni de son laboratoire, assez spacieux