tilise en partie avec l’acide sulfurique. Le problème se réduisait donc à suroxyder l’acide arsénieux. À cet effet, ces savants proposent de faire d’abord bouillir l’acide sulfurique arsénical avec une petite quantité d’acide azotique ; d’ajouter ensuite assez de sulfate d’ammoniaque pour détruire l’excès du composé nitreux et de distiller enfin avec les précautions voulues.
Tout en admettant le principe sur lequel cette méthode est établie, j’ai pensé que le moyen proposé pourrait présenter un double danger. Le premier serait, dans le cas où l’on n’ajouterait pas assez de sulfate d’ammoniaque, de laisser dans l’acide sulfurique des traces du composé nitreux, qui, ainsi que je l’ai fait voir ailleurs, pourraient avoir les conséquences les plus graves en toxicologie. Le second serait, au contraire, de permettre à un peu d’acide arsénique de repasser l’état d’acide arsénieux, une fois la source de l’oxygène anéantie. Plusieurs causes fortuites pourraient produire cet effet : pour n’en citer qu’une seule, je ferai remarquer qu’il suffirait de la chûte accidentelle dans le liquide d’une trace de matière organique, pour produire de l’acide sulfureux et, par suite, la réduction d’un peu d’acide arsénique au degré inférieur d’oxydation. J’ai même pensé, à priori, que le sulfate d’ammoniaque lui-même, s’il était employé en certain excès, pourrait bien amener ce résultat, l’ammoniaque étant aussi un agent de réduction pour l’acide arsénique. Cette assertion