peut s’y mettre debout et l’on est très-heureux de trouver sur quelques points, l’espace nécessaire pour s’y tenir accroupi ou assis et se reposer ainsi des fatigues considérables qu’entraînent les fouilles dans le sol. À quelques mètres de l’entrée, on arrive à un passage, long de 7 à 8 mètres, assez large il est vrai, mais tellement bas qu’on ne peut même pas y cheminer en exerçant la progression quadrupède et où l’on doit ramper entre les stalagmites, auxquelles on s’accroche avec les mains pour prendre un point d’appui solide et se traîner ainsi sur le sol à force de bras.
La première question, dont j’ai eu à m’occuper, était de bien préciser la position des ossements humains dans cette caverne. Or, c’est principalement le long des parois latérales qu’on les rencontre : ils y sont disséminés et l’on ne trouve que quelques vertèbres, qui sont restées bout à bout dans leur position relative naturelle. C’est sous les pierres tombées de la voûte et dans leurs intervalles qu’il faut les chercher, ou bien ils gisent immédiatement sous l’enduit stalagmitique et sont même souvent engagés dans ce dépôt calcaire, de manière à constituer de véritables brèches osseuses humaines. Nous avons pu recueillir plusieurs beaux échantillons de ces brèches, qui figurent aujourd’hui dans les collections du musée d’histoire naturelle de Nancy. L’une d’elles renferme trois dents humaines et des fragments d’os longs qui se croisent dans tous les sens ; une autre encroûte des fragments de bassin ; une troisième mon-