Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/311

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 183 —

sif une modification importante ; la base de l’un et de l’autre se prolonge en un éperon court et arrondi et ces deux appendices nectarifères arrivés à leur accroissement complet sont parfaitement symétriques ; les deux sépales de ces mêmes fleurs disposés l’un en avant, l’autre en arrière, restent aussi parfaitement réguliers[1].

Puisque dans ces genres la régularité primitive persiste définitivement, on se demande pourquoi dans les Fumaria, dans les Corydalis et dans les autres genres de Corydalinées, dont la fleur a tout d’abord la même organisation, il ne se développe qu’un seul éperon, tandis que l’autre éperon ainsi que son nectaire avortent complétement, de telle sorte que la fleur devient très-irrégulière et cette irrégularité est spéciale ? Car, comme l’a fait observer Moquin-Tandon[2], c’est un pétale latéral qu’il faut regarder comme symétrique, tandis que son antagoniste, placé dans la même position relativement à l’axe floral, s’est arrêté dans son évolution.

Il y a plus : dans les Fumaria et surtout dans la plu-

  1. Le sépale antérieur est opposé à la bractée, ce qui constitue une exception à la loi d’alternance. Mais dans les Dielytra, il y a à la base du pédoncule deux petites bractées latérales, celles-ci seraient-elles avortées dans les Corydalis et dans les Fumaria, comme on l’a avancé ?
  2. Moquin-Tandon, Annales des sciences naturelles, série 1, t. 27, p. 285.