L’HISTOIRE NATURELLE
ET
LES CAUSES FINALES
À propos du système de M. Darwin
Il y a deux manières d’établir scientifiquement le dogme de la Providence. Il suffit d’ouvrir les yeux pour apercevoir que le monde est une œuvre d’art, d’une beauté et d’une perfection incomparables. Cet art n’étant point dans la nature elle-même, c’est-à-dire dans l’ensemble des forces aveugles qui la composent, il faut bien qu’il soit dans un artiste extérieur et supérieur d’elle, dans une cause intelligente qui, ayant fait le monde sur un plan et pour un but, veille sans cesse à ce que son plan ne soit pas dérangé et à ce que son but ne soit pas manqué. Cette preuve à posteriori, qui a pour point de départ l’expérience toute entière et trouve une confirmation nouvelle dans chaque progrès des sciences de la nature, restera tou-