entre n’être point et être pleinement développés. Car il ne faut point accorder à M. Darwin qu’il n’y en ait pas de tels, et que tous les instincts commencent par une phase d’imperfection grossière pour s’élever par un progrès insensible à l’état où nous les voyons aujourd’hui. Aucune transition de ce genre ne saurait être admise pour plusieurs d’entre eux, par exemple pour l’instinct qui nous est offert par divers insectes lorsqu’ils déposent leurs œufs. « Ces animaux ne verront jamais leur progéniture et ne peuvent avoir aucune notion acquise de ce que deviendront leurs œufs, et cependant ils ont la singulière habitude de placer à côté de chaque œuf un dépôt de matière alimentaire propre à la nourriture de la larve qui en naîtra[1], et cela alors même que le régime de celle-ci diffère totalement du leur[2], et que les aliments qu’ils déposent ainsi ne leur seraient bons à rien pour eux mêmes[3]. »
2o L’œil paraît avoir beaucoup embarrassé M. Darwin, qui reconnaît « qu’au premier abord, il semble de la dernière absurdité de supposer que cet organe si admirablement construit pour admettre plus ou moins de lumière pour ajuster le foyer des rayons visuels à différentes distances et pour en corriger l’aberra-