il contient toujours les éléments de ce composé ; car, après avoir fait détoner dans de l’eau chaude le métal explosif qui nous occupe, on remarque que cette dernière est devenue acide et qu’elle renferme invariablement une notable proportion de chlorure d’antimoine.
M. Gore obtient des résultats analogues avec le bromure et l’iodure d’antimoine (Journ. de Pharm. et de Chimie, t. xlv, p. 459), et suppose, en conséquence, que l’antimoine détonant représente une combinaison formée d’antimoine métallique et d’un sel de ce métal.
Il n’a rien obtenu en opérant sur du fluorure d’antimoine.
Si l’explication de M. Gore n’explique rien et n’est basée sur aucun fait positif ni même sur aucune analogie, les résultats nouveaux auxquels il vient d’arriver, permettent d’en donner une qui nous paraît complétement satisfaisante ; c’est celle-là même dont nous venons de parler et qui admet la présence dans le métal, d’un composé à base d’antimoine, très-mobile à la manière du chlorure, du bromure ou de l’iodure d’azote et qui emprunte ses éléments à la fois au composé halogène mis en jeu et à l’eau qui sert de dissolvant.
Déjà en 1858 j’ai fait voir que la production de l’antimoine détonant sous l’influence de l’eau et d’un courant électrique n’ôte rien à la validité de cette explication, attendu que le chlorure d’azote se produit aisément sous l’influence de la pile. Il suffit de faire passer un courant électrique dans une dissolution concentrée de