lisme. Tout entier à l’esprit de charlatanisme qui le guidait, il ne vit dans ces crises qu’un moyen de guérison ; et tenu d’expliquer comment ces bouteilles qu’il avait caressées un instant pouvaient exalter le système nerveux de ceux qui les touchaient, il admit avec Épicure l’existence d’un fluide universel remplissant l’espace, servant de moyen de communication entre tous les êtres. Condensé par lui dans les éléments de son baquet, ce fluide réagissait d’une manière exagérée sur ceux qui abordaient ce centre d’accumulation. Cette doctrine survécut peu à celui qui l’avait vulgarisée, et c’est à peine si elle a trouvé depuis un écho mourant dans MM. de Humboldt et Dumas.
Avec Puységur, commence la théorie qui constitue encore aujourd’hui un article de foi pour les partisans du magnétisme. Le fluide n’occupe plus tout l’espace, il n’imprègne plus à la fois l’air, tous les corps bruts et tous les corps vivants : l’homme seul a le pouvoir de le créer. Il peut à sa volonté en transmettre à ses semblables et agir, par son intermédiaire, sur leur organisation ; mais malgré son origine purement animale, la matière inerte peut lui servir de conducteur et de condensateur, sans en subir elle-même la moindre modification. Puissance sur les êtres animés et impuissance sur la matière inorganique, voilà ce qui caractérise le fluide magnétique. Il s’est trouvé toutefois depuis, des hommes qui se sont révoltés à l’idée que quelque chose