Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cvii
discours de M. tourdes.

et bien écrite, dit-il, ce qui me fait croire qu’elle n’est pas du candidat. Ceux qui connaissent les Universités savent que les étudiants ne font que prêter leurs noms aux thèses et qu’elles sont communément l’ouvrage des professeurs. » Le président de la thèse et un des examinateurs moururent de la peste, dont ils s’efforçaient de préserver les populations.

Trois thèses se trouvent à Pont-à-Mousson, entre les mains de M. l’abbé Hyver ; l’une d’elles a été soutenue en 1663, par J.-B. Alliot, le même qui rétablit la réputation des eaux de Plombières ; elle est relative au mouvement circulatoire du sang, d’après les idées d’Hippocrate, et aux maladies arthritiques : « Theses medicæ de motu sanguinis circulato et de morbis ex acre et præsertim arthritide. » Pierre Alliot, son père, aussi docteur de Pont-à-Mousson, eut à cette époque un moment de célébrité ; il avait inventé un spécifique contre le cancer ; appelé à Paris pour traiter Anne d’Autriche, il lui donna un moment l’espoir d’une guérison. Guy Patin, qui regardait cet état comme incurable, — et l’événement lui donna bientôt raison, — traita assez rudement le médecin lorrain : « On dit que la reine mère a de cuisantes douleurs et qu’elle a fait venir un médecin de Bar-le-Duc, nommé Alliot, grand charlatan et disciple de Van Helmont… » Le mot de charlatan se trouvait facilement sous la plume de Guy Patin lorsqu’il parlait de ses confrères. Les