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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/131

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séance publique du 27 mai 1875.

Mais la Faculté de médecine ? C’est peut-être cette maison un peu plus grande que les autres, avec ses deux fenêtres aux voûtes géminées, dans le voisinage de la Faculté de droit ; Lepois s’était établi à côté de Grégoire ; mais ce n’est qu’un soupçon, rien n’est authentique. La caserne de cavalerie a été construite sur le terrain qu’occupait le Jardin botanique ; au coin de la rue, une maison aux angles solides, qui porte l’écusson à demi effacé des armes de Lorraine, paraît avoir été affectée à un service public ; c’est là que se trouvait la salle des démonstrations anatomiques et botaniques. L’église Saint-Laurent, aux voûtes surbaissées d’une construction si ancienne, était la paroisse des deux Facultés séculières ; c’est là que l’on se réunissait pour les offices de l’Université et pour ces processions, causes de tant de discordes. Notre savant guide, M. l’abbé Hyver, nous y indique la sépulture d’un professeur de la Faculté de médecine, décédé en 1691, et sauvée de l’oubli parce que trente ans plus tard on y déposait son fils, Pillement, doyen de la Faculté de droit : Sepultus fuit in parochia sancti Laurentii, sub scammo professorum, ad cornu evangelii. Ils reposent tous deux sous le fameux banc des professeurs qui fut l’occasion d’une scène digne du Lutrin, trois fois déplacé par le bedeau de la Faculté de théologie et trois fois remis en place par le doyen de la Faculté de droit. Pour cette Faculté, les sépultures sont plus nombreuses ; elles ont été retrouvées dans