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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/130

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discours de M. tourdes.

de leur temps et qui ont vieilli, c’est de revoir leurs titres et de séparer en eux la partie morte, en n’emportant que celle qui mérite de survivre. » Cette part est assez belle dans l’Université qui finit, pour honorer l’origine des institutions médicales de la Lorraine.

Vestiges de l’Université à Pont-à-Mousson. — Que reste-t-il maintenant de cette Université dans la ville qu’elle a animée pendant deux siècles ? Entrez, sur la rive gauche de la Moselle, dans une fabrique qui était autrefois le couvent des antonins, et vous verrez sur l’autre rive, au pied de la montagne historique, s’étendre le long du fleuve le vaste bâtiment qui était le collége des jésuites et le siége de leurs deux Facultés ; il est resté le même, avec son église gothique, aux tours pesantes, quoique chargées d’ornements ; la cour d’honneur nous montre encore ses fenêtres et ses portes sculptées et au fond la grande salle où se faisaient les réceptions. Plus loin s’élève le couvent des prémontrés, bâti au commencement du xviiie siècle, vaste et gracieuse construction, dont la vue repose des styles sévères. Mais que retrouverons-nous sur la rive gauche de nos Facultés de médecine et de droit ? Un siècle a suffi pour en effacer presque complétement les traces. À l’extrémité d’une rue qui a changé de nom, un érudit nous montre une simple maison avec un portique modeste, un fronton et deux pilastres d’ordre ionique ; c’est là que se trouvait la Faculté de droit.